Un petit air de chez nous à Nouméa

[Article écrit par François]

 

Après une nuit à l’aéroport d’Auckland où on n’a pas trop mal dormi (on commence à s’habituer), on prend notre avion pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie. On arrive à l’aéroport de la Tontouta, à une trentaine de kilomètres de Nouméa, en début d’après-midi. On prend une navette et on rejoint directement notre auberge de jeunesse où on va passer les deux prochaines nuits. On s’installe tranquillement puis on part à la découverte du centre-ville. On passe d’abord par la place principale, la place des Cocotiers, sympa pour se poser sur un banc et profiter du wi-fi gratuit, puis on rejoint le bord de l’eau, à la baie de la Moselle où se situe le port de plaisance de Nouméa. Bon, le centre n’est pas très grand et on a vite fait le tour. En plus, on est dimanche et qui plus est, le week-end de Pâques. La plupart des commerces sont donc fermés jusque mardi. Il va falloir qu’on se réhabitue au rythme occidental avec les magasins fermés les dimanches et jours fériés.

La première chose qu’on note en arrivant, c’est que tout le monde parle Français, logique ! Mais après plus de 8 mois à essayer de se faire comprendre, ça fait bizarre et c’est vraiment agréable. On peut enfin avoir des vrais conversations sans avoir besoin de réfléchir avant de parler. Par contre, il faut encore s’habituer à une nouvelle monnaie, le franc CFP. On remarque aussi que les Kanaks ne ressemblent pas à ce qu’on pensait. On s’attendait à voir des personnes ressemblant aux Polynésiens ou aux Maoris de Nouvelle-Zélande, mais ils ont en fait la peau beaucoup plus foncée et pas du tout les mêmes caractéristiques au niveau du visage.

La visite du centre culturel Jean-Marie Tjibaou, nous permet d’en apprendre un peu plus sur la culture kanak. En plus, le bâtiment a une architecture vraiment sympa, mêlant modernisme et symbolique kanak. Par contre, les moustiques ont envahi le lieu et on ne reste pas trop longtemps à l’intérieur.

01 - Tjibaou

02 - Tjibaou

03 - Tjibaou

04 - Tjibaou

 

C’est l’occasion du petit point culture habituel ! L’archipel était peuplé depuis plus de 3000 ans par des Mélanésiens qu’on nomme maintenant Kanaks. Cette communauté représente aujourd’hui quasiment 40% des Néo-Calédoniens. Ensuite, des Européens sont arrivés à partir du 19ème siècle, soit volontairement, soit pour être enfermés au bagne. Les descendants de ces colons sont appelés les « Caldoches ». Et enfin, il y a également pas mal de « métros » (aussi appelés les « zozos » ou « zoreilles »), des Français de métropole venus s’installer en Nouvelle-Calédonie pour une durée plus ou moins longue. D’après ce qu’on nous a raconté à plusieurs reprises, il existe des tensions entre les différentes communautés, mais, en tant que touriste, il est difficile de trop s’en apercevoir.

Après notre visite du centre Tjibaou, dans le bus pour retourner au centre ville, on rencontre Lola et Raph, deux archis français qui ont travaillé en Nouvelle-Zélande pendant un an et demi et qui voyagent maintenant un peu avant de rentrer en métropole. Ils travaillent en ce moment sur un bateau à Nouméa, en échange de quoi, ils sont nourris et hébergés. On va boire un coup avec eux dans un bar sur le port, 10 euros la pinte de bière, aïe ça fait mal au budget ! Ils nous racontent notamment qu’il y a quelques jours, après le passage du cyclone Cook, ils se baignaient tranquillement avec masques et tubas dans la baie des Citrons, une plage du centre ville, quand ils ont vu un requin blanc à quelques mètres d’eux. Ils ont eu le temps de remonter sur une petite plateforme et il ne leur ait au final rien arrivé mais ce n’est pas très rassurant !

Nos premières courses au Casino (encore un souvenir de la France !) sont l’occasion de se rendre compte que, comme on s’y attendait, tout est très cher ! On se fait quand même plaisir en s’achetant une bonne baguette avec pâté et emmental pour le midi, miam ! On fait aussi des provisions pour les jours à venir, les repas vont être assez basiques, alternant entre pâtes, riz et semoule et boites de sardines. On veut enfin acheter de quoi fêter notre arrivée dans un nouveau pays avec un petit apéro le soir, mais surprise, le rayon d’alcool est recouvert d’un drap. En fait, il semble que la Nouvelle-Calédonie connaît pas mal de problèmes avec l’alcool et, pour lutter contre ça, les magasins ne peuvent pas vendre d’alcool à certains moments de la semaine. Pas sûr que ce soit très efficace… Le lendemain, on va au marché de Nouméa pour essayer de trouver des fruits et des légumes moins chers que ce qu’on a vu la veille, mais c’est peine perdue, tout est au moins aussi cher, même si les produits sont locaux : 17€ la pastèque, 3€ l’avocat, 5€ le kilo de bananes,… On se console avec deux vrais pains au chocolat (qu’est ce qu’ils étaient bon !) au même prix que chez nous.

L’arrivée en Nouvelle-Calédonie est aussi l’occasion pour nous de nous essayer à un nouveau moyen de déplacement, le stop. On ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais on n’a pas été déçu. Les gens sont vraiment très gentils et on a été ramassé trois fois, sans jamais attendre plus de 5 minutes. Un couple de retraités métro-kanak a même fait un détour pour nous déposer juste à côté de l’auberge de jeunesse.

Tout ça est sympa, mais il est quand même temps pour nous d’aller à la plage et on profite d’un jour où le ciel est bien bleu pour découvrir un des petits îlots situés au sud de Nouméa, l’îlot Canard. On passe d’abord en bus dans les quartiers plus touristiques, au bord des belles plages (l’Anse Vata et la Baie des Citrons), puis on prend un bateau-navette pendant une demi-heure pour rejoindre notre petit coin de paradis. Bon, on est le lundi de Pâques, les gens ne travaillent pas, il fait beau et, en plus, un paquebot rempli d’Australiens est en escale à Nouméa ce jour, autant dire qu’on n’est vraiment pas tout seul sur notre minuscule île, mais c’est sympa quand même !

05 - Plage

06 - Plage

07 - Plage

 

Cette escapade nous permet de partir pour la première fois à la découverte des fonds marins de Nouvelle-Calédonie et, là, on n’est vraiment pas déçu. On commence par suivre en masque et tuba le sentier pédagogique sous-marin qui présente les différentes espèces de poissons et de coraux rencontrés, puis on part ensuite de notre côté. C’est assez impressionnant la beauté des coraux et tous les poissons qu’on rencontre : des grosses loches (nom donné aux mérous ici), des picots rayés, des carangues, des gros poissons ange, des grosses lèvres à gros points (pas très original le nom !), des poissons balistes, des poissons cochets, des poissons papillons, des poissons ballons et plein d’autres qu’on ne connaît pas. On suit aussi pendant un bon moment une tortue, on croise plusieurs gros poulpes et je vois une raie. Whaou, vivement la prochaine sortie ! Seul point négatif, l’eau n’est pas très chaude (bon, on fait les difficiles, elle est quand même à 24°C).

Sous l'eau

Sous l'eau

Sous l'eau

Sous l'eau

 

Après avoir passé deux nuits à l’auberge de jeunesse, on va tester un nouveau moyen d’hébergement, le couchsurfing. Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est simple : des hôtes proposent d’accueillir chez eux des personnes de passage pour une courte durée. On a donc envoyé un message à plusieurs personnes avant d’arriver en Nouvelle-Calédonie et Céline et Brice nous ont proposé de venir dormir chez eux pendant 2 nuits. On débarque donc en soirée à leur maison, ils viennent juste de rentrer de vacances et ils sont vraiment sympas d’avoir bien voulu nous héberger. On fait aussi la connaissance de leurs deux petits, Johan (7 ans) et Lenny (3 ans), pas du tout timides et qui vont nous mettre tout de suite à l’aise. On a le droit pour dormir à un lit avec moustiquaire sur la mezzanine. La moustiquaire est la bienvenue car ici, les moustiques ne rigolent pas. A la tombée de la nuit, ils sortent tous et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont voraces. En plus, il y a en ce moment une épidémie de dengue qui a déjà tué plusieurs personnes, on fait donc bien attention ! L’avantage du couchsurfing, c’est aussi qu’on rencontre des gens qui habitent sur place et qui peuvent nous filer plein de conseils. Après 10 années passées à Mayotte, Céline et Brice habitent maintenant depuis 3 ans à Nouméa, ils connaissent donc bien le coin. Autre avantage, on vit avec la famille, on se met donc rapidement au rythme calédonien avec Johan et Lenny qui vont à l’école, on se lève tôt (6h) et on se couche tôt. Si vous passez par ici, encore merci pour votre accueil !

 

Après le week-end prolongé de Pâques, les magasins sont de nouveau ouverts et on peut programmer la suite de notre périple. On achète des billets d’avion pour aller sur l’île de Lifou et l’ïle des Pins, on va compléter notre équipement pour le camping dans un magasin familier, Décathlon, on stocke nos affaires superflues dans un casier de l’auberge de jeunesse et on est parti pour notre première île paradisiaque, un gros coup de cœur, Lifou.



Une réponse à “Un petit air de chez nous à Nouméa”

  1. Marie-Laure & Bernard dit :

    Heureux de revoir la mer et les fonds marins.
    Bon séjour en Amérique latine. Bises

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