Manille, bienvenue aux Philippines

[Article écrit par François]

 

Nouveau pays, il faut déjà s’habituer à une culture différente. Notre arrivée aux Philippines marque un tournant dans notre voyage, on quitte l’Asie à regret, on apprécie vraiment cette ambiance si particulière où il se passe toujours quelque chose. On atterrit à Manille, la capitale, bien fatigué, plus de 24h après notre départ de Luang Prabang. Petit problème : après avoir fait le tour des bureaux de change de l’aéroport, on se rend compte qu’il nous sera impossible de changer les 433000 kips laotiens qu’il nous reste (soit environ 50 euros, si quelqu’un compte partir au Laos, qu’il nous fasse signe !). On prend un taxi pour se rendre dans le centre ville, à une auberge repérée à l’avance sur le petit futé (d’ailleurs, si vous avez besoin d’un guide de voyage, n’achetez jamais le petit futé, c’est vraiment pas terrible). A l’accueil, la dame nous dit qu’il n’y a plus de place et elle a l’air désolée pour nous. Mais, au lieu de nous laisser nous débrouiller, elle appelle une autre guesthouse située à côté pour réserver une chambre pour nous et le gérant (un Français) nous y conduit en portant mon sac et en nous donnant des conseils pour visiter le pays. Si tout le monde est aussi sympa, ce pays va nous plaire !

La plupart des touristes ne restent qu’un jour à Manille, voire pas du tout et partent directement dans les autres lieux touristiques des Philippines. Pour notre part, on y a passé 4 nuits, réparties en 2 fois 2 nuits coupées par une excursion dans les magnifiques rizières du Nord, que Popo vous raconte dans le prochain article (ouhh, teaser !). Le tour de la partie touristique de la ville est assez rapide : le quartier le plus connu est Intramuros, avec une architecture datant de la période où les Philippines étaient colonisées par les Espagnols. On passe également par le quartier de Malate (là où sont installés la majorité des hébergements pour touristes, les grands buildings et les centres commerciaux) puis par le grand parc de la ville, le parc Rizal ainsi que par le bord de mer d’où on peut contempler le coucher de soleil. On se fait même un copain, un chien un peu bizarre (voir la dernière photo) !

01 - Intramuros

02 - cathédrale

03 - vendeur

04 - Coucher de soleil

04bis - chien

 

On s’aventure aussi un jour dans un quartier de la ville moins fréquenté par les touristes, Carriedo. On se retrouve ici dans une ambiance beaucoup plus proche de celle des pays asiatiques visités auparavant : marché qui grouille de monde et où on peut acheter un peu de tout. Il n’y a quasiment aucun touriste, les gens nous regardent quand on passe et nous disent bonjour. Seule différence, ici, comme dans la majorité du pays, la religion qui domine est le christianisme. On passe à côté d’une église emplie de monde, comme la plupart des églises qu’on croise aux Philippines et qui a le droit à sa petite touche de modernité. En effet, de grands écrans sont installés, sur lesquels sont retranscrits en direct les messages envoyés par les fidèles sur twitter !

05 - Marché

06 - Marché

07 - Marché

08 - Rue

09 - Eglise

 

La première chose qu’on a repéré en arrivant, c’est les moyens de transport. Les bus sont remplacés par des « jeepneys », une sorte de jeep aménagée avec une grande cabine à l’arrière. Les jeepneys parcourent des itinéraires définis dans la ville, ces itinéraires sont inscrits sur les côtés du véhicule et il suffit de faire un signe de main au conducteur pour qu’il s’arrête. Le plus dur reste quand même de comprendre lequel il faut prendre ! Et les « tricycles » (à prononcer à l’anglaise) prennent la place des tuk-tuks pour les courts trajets en ville. Il s’agit en fait d’un vélo ou d’une moto sur le côté duquel est soudé une petite cabine dans lequel s’installe le ou les passagers.

10 - Jeepney

11 - Jeepney

12 - Tricycle

13 - Tricyle

 

Alors, quelle impression nous ont fait les Philippins pour nos premiers jours dans la capitale ? Tout d’abord, tout le monde parle vraiment bien anglais, c’est pratique pour se faire comprendre ou pour discuter avec les gens. Aussi, le mode de vie est très américanisé, que ce soit au niveau du style vestimentaire, des fast-foods présents un peu partout ou de leur passion pour le basket. Le port d’armes est légalisé dans le pays et c’est assez étrange car à chaque entrée de banque ou même de restaurant, des gardiens armés de gros fusils à pompes sont postés devant la porte et nous accueillent dans l’établissement. Les Philippins sont aussi de grands fans de karaoké, de nombreux bars sont dédiés à cette activité et ils sont plutôt doués. Enfin, et c’est ce qu’on retient le plus, ils sont vraiment sympas et cool, ils n’ont vraiment pas l’air stressé par la vie.

Deux choses nous ont particulièrement marqué en nous promenant dans les rues à Manille. D’une part, et on ne l’avait encore peu vu dans les autres pays, c’est la proximité entre la pauvreté de certains et la richesse des autres. Ainsi, dans le quartier de notre guesthouse, il y a de grands buildings, des bars, des cafés type Starbucks, des MacDo, des immenses centres commerciaux mais on trouve aussi des petits bouis-bouis dans les rues adjacentes. Et surtout, il y a énormément de mendiants, de gens qui dorment dans la rue et de prostitués. D’autre part, on croise dans la rue beaucoup de blancs d’environ cinquante ans en couple avec des Philippines, mais on ne sait pas pour quelle raison. Il faut croire que les Européens ont la côte ici, à moins qu’ils aient d’autres atouts…

14 - Buildings

15 - Buildings

16 - Petite rue

 

Après avoir passé beaucoup de temps à éplucher toutes les fiches de postes et envoyer des mails pour trouver un boulot pour notre retour en France en septembre, notre arrivée aux Philippines marque aussi le démarrage de nos entretiens avec les chefs de service. C’est en partie pour ça qu’on passe autant de temps à Manille car on se dit que le wifi est meilleur dans la capitale. Et ce n’est pas une partie de plaisir. Il faut déjà réussir à trouver comment faire l’entretien avec des personnes qui ont plus l’habitude de recevoir directement les candidats et dont le service informatique bloque pas mal d’applications. Sur Skype ? Sur Whatsapp ? En appelant sur les fixes avec du crédit Skype ? Il faut parvenir à trouver le bon créneau avec les 7 heures de décalage. Et enfin, point le plus difficile, réussir à trouver du bon wifi. On tente notre chance dans notre guesthouse qui a un bon wifi, mais qui passe de la musique super forte ou dans le café d’à côté qui a un wifi pas trop mal. Affaire à suivre lors de nos prochaines destinations.



4 réponses à “Manille, bienvenue aux Philippines”

  1. Marie-Laure & Bernard dit :

    Ravis de vous lire à nouveau, cela nous manquait.
    Bisous kissous à tous les deux.

  2. Koko dit :

    Bon je ne regrette pas de ne pas avoir vu Manille, ou alors si, j’aurais aimé rencontré le petit Ricardo un peu bizarre au t shirt marinière…

  3. Christine dit :

    Toujours aussi passionnant et dépaysant!! Grosses bises

  4. Françoise S. dit :

    C’est un vrai plaisir de suivre vos commentaires de votre périple à travers le monde…. et d’admirer toujours vos photos !

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