L’île des Pins, une fin de toute beauté
[Article écrit par Pauline]
Allez, on prend les mêmes ingrédients qu’à Lifou et on recommence ! Direction l’île des Pins, située au Sud de la Grande Terre. Comme à Lifou, l’eau y est transparente, les plages rivalisent de beauté et les locaux sont supers sympas. Cette fois, on a élu domicile dans un camping tout confort mais avec plus de monde. Et oui, sur l’île des Pins, on trouve plus de touristes que dans les autres îles de Nouvelle-Calédonie. Enfin, n’allez quand même pas vous imaginer des plages bondées comme sur nos côtes françaises en été, on n’était jamais plus de 15 touristes au même endroit !
Ce camping ci n’était pas les pieds dans l’eau. Il fallait faire 200 mètres pour arriver à la baie de Kanuméra, dont la plage n’avait pas grand-chose à envier à la plage de Luengoni sur Lifou. La baie forme un bel arc de cercle coupé en son milieu par un gros rocher tabou : personne n’a le droit de l’escalader. A chaque extrémité, on peut faire du snorkelling. Malheureusement pour nous, quand on a essayé, l’eau était froide (si si je vous assure !) et on n’est pas resté très longtemps.
Comme sur Lifou, les gens étaient très sympathiques avec nous. Ça nous faisait toujours autant plaisir de recevoir un bonjour à chaque fois qu’on croisait quelqu’un. Car oui, on ne vous en avait pas encore parlé, mais tous les Calédoniens saluent toujours dès qu’ils croisent quelqu’un : même en voiture, ils font un signe de la main.
On nous a encore fait des cadeaux : Jean Noël, un kanak originaire de Lifou et qui était en vacances sur l’île des Pins, nous a offert deux gros poissons frais, un perroquet et une loche (c’est comme le mérou). On s’est bien sûr empressé de les faire griller au barbecue (c’est François qui a fait le cuisto). Ils étaient tellement gros, que même à six, on a du mal à en venir à bout. Mais leurs chairs étaient tellement délicieuses (et il faut dire très bien préparées…) que ça aurait été un sacrilège de ne pas finir !
Un soir, j’ai aussi eu le droit à un cours de tressage de palmier avec un kanak, Nicolas, que Laurianne et Sarah (2 copines françaises) avaient rencontré un peu plus tôt. Les couronnes de palmier n’ont maintenant plus de secret pour moi !
Pour se déplacer, on a encore fait du stop et comme l’île est petite, c’était encore plus pratique qu’à Lifou. On n’a jamais attendu plus de 10 minutes au bord de la route, il y avait toujours des locaux ou des touristes pour nous mener à bon port. On a ainsi pu profiter des beaux paysages de l’île. A la différence de Lifou, l’île est beaucoup plus plate et ne possède pas de grande falaise. Une de ses caractéristiques tient dans sa forte concentration en pins colonnaires. Ces pins sont endémiques de la Nouvelle Calédonie, on en trouve un peu partout mais sur l’île des Pins, ils sont vraiment nombreux . C’est d’ailleurs de là que vient son nom. C’est James Cook (explorateur britannique qui a découvert la Nouvelle Calédonie) qui, surpris par la vision de ces grands pins lorsqu’il a découvert l’île, l’a baptisée ainsi. Nous, on trouve ça vraiment joli, on en planterait bien dans notre futur jardin :
On a trouvé la ville principale, Vao, très mignonne, avec sa petite église et son monument à la gloire des premiers missionnaires débarqués sur l’île : un mélange de christianisme et de sculpture kanak traditionnelle du plus bel effet. Un petit marché s’y tenait aussi le mercredi et samedi, mais encore plus confidentiel que celui de Wé : quatre mamies y vendaient des petits encas faits maison. On n’a pas résisté aux boulettes de viande et au gâteau au citron (presque aussi bon que le tien, mamie).
Niveau activité, on s’est fait plaisir ! On a commencé par faire un tour au nord de l’île pour voir la baie d’Oro et la baie d’Upi, reliées entre elles par un chemin en pleine forêt (on a pu y voir le bel oiseau que vous verrez sur les photos). La baie d’Oro est connue pour sa piscine naturelle, un bassin à l’eau transparente, séparé de la mer par une bande rocheuse sur laquelle s’épanouissent des pins colonnaires. On peut s’y baigner et faire du masque et tuba : on n’y trouve pas beaucoup de coraux mais plein de poissons.
Quand on y est allé, on a pu voir entre autres : une grosse loche, plein de poissons clowns, des bénitiers de toutes les couleurs, un oursin crayon et une rascasse.
Le lendemain, on a choisi d’aller découvrir les petits îlots entourant l’île principale en zodiac. Avec d’autres personnes, on a donc passé la journée à voguer sur une mer aux bleus toujours changeants. Notre première destination a été l’atoll Nokanhui, une petite bande de sable immergée au beau milieu de la mer bleu turquoise. On n’était pas tout seul à profiter des lieux mais on avait quand même l’impression d’avoir atterri au milieu de nulle part.
On a continué dans la baie de Koroxu, où on a pu profiter d’une palette de bleu magnifique. On y a aussi vu deux raies aigles et une tortue grosse tête. La pauvre s’est faite attraper par l’un de nos guides, qui la tenait hors de l’eau pour qu’on prenne des photos. Nous, ça nous a un peu gêné alors désolé, mais nous n’avons pas de photos à vous montrer.
On a ensuite mis le cap vers l’îlot Brosse (vous comprendrez pourquoi en voyant la photo où on voit l’îlot de loin). Sur le chemin, on a pu voir un dauphin solitaire mais surtout… des raies mantas !! Elles sont passées juste devant notre bateau pendant qu’on naviguait. Les guides ont donc stoppé le moteur et on les a observé : elles étaient trois (deux grosses et une petite) et restaient autour du bateau. Avec François, on ne tenait plus, on avait notre masque et tuba avec nous, on a demandé si on pouvait aller nager avec elles. Demande acceptée : on s’est jeté à l’eau sans réfléchir (et du coup, sans prendre la Gopro, vous ne verrez pas non plus de photos). C’était génial : les raies restaient autour de nous, plongeant dans les profondeurs pour ensuite remonter sur nous la bouche grande ouverte et les ailes déployées. Magnifique ! On est resté un petit moment avec elles : les gens restés sur le bateau nous indiquaient dans quelle direction aller pour les voir. On a quand même fini par remonter à bord, les yeux plein d’étoiles.
C’est donc tout content qu’on a débarqué sur l’îlot Brosse, magnifique lui aussi, où on a pris notre déjeuner les pieds dans le sable et où on a passé le reste de la journée.
Et le lendemain, histoire de continuer sur notre bonne lancée, on a fait deux plongées. Une grande première pour nous, c’étaient deux plongées dérivantes (on observe ce qu’il y a sous l’eau en se laissant dériver par le courant). On a adoré : en plus d’avoir vu plein de beaux coraux et une multitude de poissons, on a pu observer une quinzaine de requins (des pointes blanches et des requins gris), une tortue, deux énormes langoustes (on les aurait bien ramenées pour le déjeuner), un hippocampe pygmée, des thazards, des barracudas, une anémone fluo, des crevettes transparentes, des nudibranches… Magique !
Enfin, dernier moment riche en émotion : notre rencontre avec trois classes de CP-CE1 de l’école de Vao. Le premier jour où on avait débarqué sur l’île, on avait rencontré Ludovic, qui était en stage pour devenir professeur des écoles sur l’île. On s’est mis à discuter un peu avec lui et il nous a tout de suite proposé de venir faire une intervention à l’école de Vao pour parler de notre voyage. On s’est empressé d’accepter et de faire un petit powerpoint (ça faisait longtemps !) sur les moments forts de notre voyage qui pouvaient intéresser les enfants. Ça a très bien marché : le jour J, les enfants poussaient des « Oh » et des « Ah » à chaque fois qu’on changeait de diapositive. Ils étaient quand même un peu dissipés (on a fait la présentation un vendredi après-midi, une heure avant la fin des cours) mais les maîtresses les recadraient très vite, ça rigolait pas ! A la fin, on a eu le droit à un tas de questions dont toute une série sur le poids des animaux qu’on avait vu pendant notre voyage et aussi une autre mémorable : « la Thaïlande, c’est là où vivent les Marseillais ? », merci la téléréalité ! Avant de partir, les enfants nous ont chanté une belle chanson en langue kanak pour nous remercier et nous avons eu le droit à une centaine de « merci ». On ne pouvait pas mieux finir ce petit séjour sur l’île des Pins !
Le lendemain, on est reparti le matin en avion pour regagner Nouméa. En vol, on a profité de très belles vues sur la barrière de corail et les petits îlots.
Après avoir traîné dans la ville, pour faire quelques achats et récupérer toutes nos affaires qu’on avait laissées à l’auberge de jeunesse de Nouméa, on a pris un bus pour rejoindre l’aéroport en début de soirée. Non, pas pour prendre notre vol (il n’était que le lendemain matin), mais pour rejoindre Raymonde, une sympathique dame de la sécurité de l’aéroport. Mais pourquoi allions-nous la voir ? Et bien une semaine plus tôt, alors que nous nous étions arrêtés à l’aéroport de Nouméa pour se renseigner sur les possibilités de rejoindre l’aéroport à partir du centre ville très tôt le matin, cette dame avait proposé à François que nous venions dormir chez elle : elle habitait juste à côté de l’aéroport, comme ça nous pourrions le rejoindre à pieds à 5 heures du matin, à l’ouverture (car oui on ne peut pas dormir dans l’aéroport de Nouméa, il est fermé pendant la nuit). Une semaine plus tard, nous rejoignions donc Raymonde, qui travaillait encore, à l’aéroport. Elle nous a expliqué que son mari venait nous chercher et qu’elle nous rejoindrait un peu plus tard dans la soirée quand elle aurait finit le travail. On fêterait ensuite tous ensemble, avec deux amis à eux, son anniversaire ! Et bien, on ne s’attendait pas à ça ! On a été reçu comme de véritables amis. Philippe (son mari, surnommé Phiphi) et Raymonde ont été adorables avec nous. On a discuté pendant des heures en mangeant un bon barbecue (ah ça faisait très longtemps qu’on n’avait pas mangé du bœuf grillé au barbecue !), une forêt noire et en buvant pas mal de vin et de bières. Au final, on n’a dormi que deux heures cette nuit là, pas facile pour le voyage qui nous attendait ensuite. Merci Raymonde et Philippe, on a vraiment passé une super soirée en votre compagnie !
Allez, allons voir si de l’autre côté de l’Océan, les gens sont aussi sympathiques !
Trop beau…
Bises à tous les deux
J’ai l’impression que la nouvelle calédonie a été un moment fort de votre périble, et il y a de quoi!!! Bisous
popo françois
en voyant vos super photos ,ça donne envie de vous rejoindre.j’adore le tricot mais celui la ne m’inspire pas.merci pour les beaux paysages que vous nous faites partager.
bisous Mamie Papi
En parlant de tricot, j’en aurais bien besoin d’un depuis que je suis en Bolivie ! Bisous à vous deux.
Il est rigolo ce poisson tout bleu ! Bon évidemment les plages et les décors font vraiment rêver..
Et vous avez su ce que c’était l’oiseau ? Il a de magnifiques couleurs !
A part ça, je rêve ou François a décidé de ne plus se raser ?? Tu irais parfaitement dans le décor de Koh Lanta ^^
Il était super beau cet oiseau, mais on ne sait pas ce que c’est ! Et effectivement, je commence à avoir quelques poils qui poussent 🙂
Vous vivez dangereusement, serpent, maintenant des requins…
Heureusement, il y a les raies !!!
Dis donc Popo on pourrait presque croire que tu étais une élève de la classe vu ta taille, au début j’avais vu que François jusqu’à ce que je vois ta petite tête!
Sinon super la Nouvelle Calédonie, ça donne vraiment envie ! J’adore l’anémone fluo, trop beau.