Difficile le hard sleep jusqu’à Chengdu ?

[Article écrit par Pauline]

Pour notre trajet de Pékin jusqu’à Chengdu, on décide de descendre d’un cran le niveau de confort des transports : on opte pour 28h de train en mode hard sleep. Cette fois pas de cabines fermées avec 4 couchettes (ça c’était pour notre voyage d’Ulan Bator à Erlian) mais un grand wagon compartimenté, avec, dans chaque compartiment, 6 couchettes sur 3 étages, et un couloir minuscule permettant de circuler (par exemple pour aller aux toilettes, qui sont, dans cette catégorie, « à la turque »… pas très pratique quand le train se met à tanguer).

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Train-2

 

Avant de partir on fait le plein de provisions : pot de nouilles chinoises pour faire local – de l’eau chaude est en libre service dans tous les trains – et nourriture un peu plus occidentale comme pain de mie, jambon, gâteaux sucrés et salés. On monte à bord à 16h le jeudi 15 septembre sans savoir vraiment à quoi s’attendre mais avec une certitude : on restera dans ce train jusqu’à 20h demain soir ! 1ère épreuve : trouver une place pour nos sacs ! Il y a bien quelques rangements prévus en hauteur mais il faut monter aux échelles des lits superposés pour pouvoir les atteindre et avec le poids de nos sacs c’est quasiment mission impossible. De toute façon, les places sont déjà prises par les valises et les sacs de provisions pour les 28 heures à venir, et ça, ça prend de la place car un Chinois ça mange tout le temps (en tout cas ce sera le cas de nos compagnons de « chambre » qui mangeront toutes les 2 heures !). Nos sacs finiront finalement sous les couchettes du bas : ça passe tout juste. Arrive alors la deuxième épreuve : où s’installer ? En effet, à la réservation nous n’avons pas eu le choix, et nous avons dû prendre les couchettes se situant au milieu. Mauvaise pioche car on ne peut y tenir qu’allongé ! Il nous reste donc deux possibilités : les strapontins des couloirs ou la couchette des gens du bas, sur laquelle on tient assis, à la condition que ces derniers soient OK pour la partager. En l’occurrence, nos compagnons du bas étaient un couple d’un certain âge qui avait besoin de faire des siestes régulières… On a donc plutôt choisi les strapontins !

Ces 28h de train nous ont permis de confirmer que les Chinois sont vraiment sociables entre eux : pendant le trajet, ils n’hésitent pas à changer de place, à venir se poser sur les couchettes des voisins pour entamer la discussion. Bon, certains feront exception et resteront quasiment tout le trajet sur leur couchette, allongés, avec leur smartphone. Avec nous, ils seront assez curieux, venant souvent nous voir pour nous sortir un « Hello » (bien souvent le seul mot qu’ils connaissent) avec leur plus bel anglais. Certains essaieront quand même de communiquer en chinois avec nous mais ne récolterons qu’un sourire désolé. Seul déception : aucun d’entre eux ne nous proposera de « gâteau de la Lune ». En effet, depuis 2 jours, c’est la fête de la mi-automne en Chine. Cette fête, célébrant l’astre lunaire, dure 3 jours qu’il est de coutume de passer avec sa famille. Tout le monde s’offre alors des gâteaux sablés fourrés avec diverses noix : les gâteaux de la Lune. Depuis 2 jours, quasiment tous les chinois qu’on croisait avaient avec eux une boîte de ces fameuses friandises. Moi, vous me connaissez, j’avais trop envie d’en goûter mais le problème c’est qu’on en trouvait en vente qu’en gros paquets. J’espérais donc qu’on nous en proposerait dans le train et quand j’ai vu le nombre de boîtes de gâteaux de la Lune dans le train, mon espoir a redoublé. Et bien non, j’aurais juste le loisir de voir nos compagnons du bas les déguster avec une tasse de thé.

Au final, le temps est passé assez vite et on a même bien dormi. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, c’était assez calme, les petits aux culottes fendues ne se sont pas réveillés en pleurant pendant la nuit et on n’a même pas eu besoin des boules quies. On a quand même dû s’adapter aux horaires chinois : à 22h les lumières sont éteintes et tout le monde dort et à 6h00, c’est le réveil en musique.

On arrivera plus tard que prévu à Chengdu, vers 21h30 et on se rendra directement à l’auberge qu’on avait réservée dans le train le matin. On fera juste un arrêt express pour acheter… un gâteau de la Lune!! Il y en avait un qui m’attendait tout sagement dans un petit boui-boui juste à côté de la gare, le seul qu’on a vu trouvé en paquet individuel, ouf, il y a quand même une justice !

gateau-de-la-lune

 

Après avoir pris possession de notre chambre au Mix Hostel, on part en recherche d’un restaurant. Mais à cette heure là (22h00), en Chine, même dans une grande ville comme Chengdu, tout est fermé et on se fait refouler de tous les restaurants. On finira par rentrer bredouille à l’auberge, notre ventre réclamant autres choses que des nouilles chinoises à se mettre dans le ventre. Finalement, les filles de l’auberge nous enverrons au night market, une rue de petites cantines très animée jusque tard le soir. On jette notre dévolu sur un restaurant de poisson grillé : on nous fait choisir notre poisson dans un aquarium, un monsieur le récupère avec une épuisette et… le fracasse par terre. Voilà il est prêt pour être grillé ! (après être vidé je vous rassure). Au moins c’est gage de fraîcheur ! On ne regrettera pas notre choix car c’était vraiment délicieux !

On rentre repus à l’auberge, demain Colas et Juliette nous rejoignent, après avoir fait un détour par la ville de Xi’an et son armée enterrée.

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13 réponses à “Difficile le hard sleep jusqu’à Chengdu ?”

  1. Marie-Laure & Bernard dit :

    C’est toujours avec plaisir et intérêt que nous vous suivous. Bises à tous les deux

  2. Koko dit :

    Bon le gâteau de la lune c’était un simple palet breton quoi ? Vos articles sur la Chine étaient supers mais ça ne m’a tjrs pas convaincu pour y aller quand même !
    Bisous à vous deux

  3. Marie dit :

    Et alors tu nous as pas dit comment c’était le gâteau de la lune ? 😉

    • Pauline BUSSON dit :

      Vraiment pas mal du tout! Koko se moque, mais pour moi ce n’était pas un « simple palet breton »… il était fourré avec une pâte au noix et surtout je l’ai mangé après plusieurs semaines sans véritables gâteaux (autres que paquets de gâteaux industriels) alors je peux te dire que je l’ai vraiment apprécié!

  4. Pauline D dit :

    Et ce que tu ne dis pas : c’est comment les gateaux de lune ?! 🙂

  5. natouille dit :

    Vous écrivez plus vite que je n’arrive a vous lire… Trop bien d’avoir tous ces récits, on a l’impression d’y être aussi! J’en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à popo 😉. Tous plein de bisous de nous 4!

  6. Pauline dit :

    Joyeux anniversaire Pauline! Continuez à bien profiter. Et demandez du baïdjo pour fêter ça

    • Pauline BUSSON dit :

      Merci ! Le baïdjo c’est quoi? C’est un nom générique pour désigner tous leurs digestifs (type alcool de riz)? Car si c’est ça, on a déjà eu l’occasion d’en goûter pour l’anniv de François, mais il n’était pas très fort.

  7. Marie-Joe dit :

    Je n’ai pas lu tout sur la Chine mais ça attendra , par contre le but aujourd’hui Pauline , c’était de te souhaiter un joyeux anniversaire ! Gros bisous à vous 2 et on vous suit toujours avec intérêt et…envie !

  8. Catherine dit :

    Avec un petit peu de retard,(décalage horraire) JOYEUX ANNIVAIRE PETITE PAULINE!!!

    • Pauline BUSSON dit :

      Merci Catherine ! J’en profite pour te rappeler à l’ordre : tu n’as pas répondu à mon dernier mail 🙂

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