Fin du Rajasthan : vous prendrez bien un petit désert ?

[Article écrit par Pauline]

 

Pour la fin de notre circuit dans le Rajasthan, on décide de se diriger vers le nord ouest de l’Etat, pour tester notre résistance à la sécheresse en s’approchant du Pakistan et du désert du Thar. Bon, en fait, je vous rassure, niveau température, le Rajasthan à cette époque de l’année est plutôt supportable. Il fait chaud et sec en journée, on cherche l’ombre dans la ville, mais sitôt le soleil couché (assez tôt : vers 17h30), la fraîcheur revient.

Comme Jodhpur, Jaisalmer a sa forteresse, mais celle-ci est beaucoup moins impressionnante et nous a fait penser, de l’extérieur, à un château de sable. Mais elle abrite encore à l’intérieur une partie de la ville, où il fait bon se promener pour découvrir ses beaux havelis (définition dans l’article sur le début du Rajasthan !) finement sculptés… même si le lieu a été envahi par les commerçants pour touristes !

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Mais si on est venu à Jaisalmer, c’est surtout pour avoir l’occasion d’arpenter le désert du Thar à dos de dromadaire et d’y passer une nuit à la belle étoile. Notre guesthouse nous a arrangé ça et nous sommes donc partis pour deux jours et une nuit, en compagnie d’un duo de choc : Daniel (30 ans, mais en paraissant 40) et Mougla (63 ans). Nos fessiers avaient gardé en mémoire notre chevauchée en Mongolie et redoutaient un peu l’épreuve à venir, mais finalement, le dromadaire s’est révélé plutôt confortable. Mise à part le moment où il se couchait pour qu’on puisse en descendre, on s’est senti très à l’aise sur Mister India (pour François) et Papaya (pour moi). On a même fait du galop : et oui, on dirait pas comme ça, mais un dromadaire ça peut aller vite !

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On a commencé notre promenade dans un décor un peu particulier : le désert du Thar, très aride, parsemé de buissons bas épineux et de cactus… et d’éoliennes à perte de vue ! Mais finalement, cela ne gâchait pas le charme du paysage et c’était plutôt amusant de photographier les villages du désert avec en toile de fond ces immenses tours.

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Après deux heures à chevaucher nos braves montures, nous avons fait une pause à l’ombre d’un arbre champignon pour déjeuner. D’abord surpris, on a vite compris pourquoi il avait cette forme :

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Le déjeuner a été pour nous l’occasion de jouer les apprentis homme du désert grâce aux leçons dispensées par Daniel : « camel college, full knowledge ».

On a commencé par préparer notre « table de pique-nique » en arrachant un petit buisson pour s’en servir comme d’un balais afin de débarrasser le sol des petits « pickles », petites épines qu’on trouve partout sur le sol et qui, une fois accrochées à nos vêtements, sont très dures à déloger ! Ensuite, après avoir ramassé des petites branches de bois et allumé un feu, on s’est lancé dans la cuisine (enfin Daniel, car nous, on s’est contenté d’observer) : chaï, chips instantanées (et oui on a découvert ça ici : des chips minutes, qu’on achète toutes faites et qu’on fait frire soit même avant de servir), curry de légumes, dahl de lentilles, chapati, tout ça avec trois fois rien ! On a même eu le droit à du yaourt tout frais en dessert, que Mougla, apparemment complètement accro, avait été chercher tout spécialement au village le plus proche pendant qu’on déjeunait. Et après s’être bien rempli l’estomac, place à la vaisselle, le but du jeu étant d’utiliser le moins d’eau possible… On rince un petit peu et puis on finit le nettoyage grâce au sable en frottant directement assiettes et tasses : ça enlève les saletés et ça sèche en même temps !

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On a attendu que le soleil descende un peu avant de repartir. A cette heure là, il étirait nos ombres (on n’était plus sur des chameaux mais des girafes ! ) et donnait au désert des couleurs magnifiques. On a vu détaler plusieurs antilopes à notre approche, on était aux anges… jusqu’à ce qu’on aperçoive un cobra sur la route… tout de suite, on était beaucoup moins serein !

On est arrivé à notre campement pour la nuit, de belles dunes de sables bien moelleuses, juste à temps pour le coucher de soleil. On a pu l’admirer rien que tous les deux, assis tout en haut d’une dune.

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Quand on est rentré au campement, Daniel et Mougla avaient déjà installé notre lit pour la nuit (des grosses couvertures à mettre en dessous et sur nous, car il fait froid ici la nuit !) et Daniel était lancé dans la préparation du chaï. Ils étaient vraiment aux petits soins pour nous, et comme Daniel nous disait toujours « if you are happy, I’m double happy », on s’est laissé faire. Encore une fois, on a eu le droit à un très bon repas, suivi de longues discussions sur la religion, la vie dans les campagnes, et la vision du couple indien. Daniel, comme beaucoup d’Indiens, était très bavard et n’a pas hésité à partager avec nous ses réflexions personnelles. Il n’était pas le premier avec qui on discutait comme ça, mais une fois de plus, ça nous fait réfléchir et bouscule un peu notre vision d’occidental… l’Inde nous rend philosophes !

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On a passé sur nos dunes une nuit géniale, bien emmitouflés sous les couvertures, avec juste les yeux qui dépassaient pour pouvoir profiter du spectacle au dessus de nous (8 étoiles filantes pour moi !). On a bien dormi, pas eu trop froid, et on s’est réveillé juste assez de fois pendant la nuit pour se rendre compte du mouvement des étoiles. Le matin on s’est levé avec le soleil, et un chaï, que Daniel nous avait déjà préparé. Pendant notre petit déjeuner, Mougla est parti à la recherche de nos dromadaires. Laissés libres durant la nuit, ils en ont profité pour partir assez loin, heureusement qu’ils avaient les pieds liés et une clochette pour les retrouver plus facilement.

Après les avoir attelé – en regardant Mugla et Daniel faire, on comprend mieux pourquoi c’est si confortable : ils rajoutent plusieurs couvertures et coussins sur la selle pour ne pas abîmer nos fessiers – on repart pour notre dernière matinée de chameau. On mettra trois heures à atteindre notre point de rendez-vous avec la voiture nous ramenant à notre hôtel. Après un dernier repas avec nos chameliers, on leur dit au revoir en les remerciant de nous avoir fait passer de si bons moments !

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Le soir même, encore tout enchanté de notre promenade dans le désert, on a dit au revoir à Jaisalmer : direction Delhi, la capitale soit disant infernale !



9 réponses à “Fin du Rajasthan : vous prendrez bien un petit désert ?”

  1. Marie-Laure & Bernard dit :

    Très sympa cette randonnée en dromadaire…,
    vous faites des envieux.
    Bonne poursuite de voyage.
    Bises

  2. natouille dit :

    Plein de pensées pour vous, quelle aventure!!!! On vous souhaite une bonne année 2017, en partie sur les routes du monde et un bon retour pour dans plusieurs mois…
    Un 😉 sur la dernière photo: On dirait Philippe en mode indou, non?
    Des bisous et encore des bisous

    • Pauline BUSSON dit :

      Maintenant que tu le dis c’est vrai qu’il y a un air ! Philippe si tu lis ces lignes, rassure toi, il fait plus vieux que toi ^^ plein de bisous aussi !

  3. Martine dit :

    Bonne et heureuse année 2017. Que la santé vous accompagne tout au long de ces 365 jours à venir.
    Bonne continuation dans votre voyage.
    On continue de vous suivre avec autant de plaisir !
    Bien amicalement

  4. pauline D dit :

    Trop chou la photo de vous deux devant le coucher de soleil ! Ca avait l’air top cette « balade »
    Et je serais bien curieuse de connaitre les pensées des indiens !)

    • Pauline BUSSON dit :

      Oh oui c’était vraiment génial ! Un de nos meilleurs souvenirs en Inde. Et pour ce qui est de connaitre les pensées des indiens, pas facile ! On a eu beau discuter avec plusieurs, ça reste quand même très compliqué de les comprendre des fois !

  5. Koko dit :

    Bon désolée ma Popo j’ai beaucoup de retard je suis impardonnable ! Mais ce soir c’est soirée tépalamétéou, je lis tout d’un coup 😉

    Votre nuit à la belle étoile me fait rêver, ça devait être magnifique d’ouvrir les yeux la nuit et de tomber sur un ciel étoilé. Gros bisous à vous deux

  6. Denis dit :

    Hello, alors non seulement j’ai fait aussi un ptit tour du monde, passé par le désert du Thar mais j’ai aussi sorti la même vanne « vous prendrez bien un petit désert ? » ;-))) Bon vent à vous !

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