C’est parti !

[Article écrit par Pauline]

Jour 4 : on retrouve Pauline et Edouard et on récupère nos vans

Après avoir passé une bonne nuit à l’aéroport… (j’ai dormi 3 heures et François pas beaucoup plus), on embarque vers 8h00. Une petite heure de voyage plus tard et on arrive à Christchurch, plus grosse ville de l’île du sud. Grâce à notre application « campermate », on découvre que l’aéroport dispose de douche chaude gratuite. Cette application, indispensable en Nouvelle Zélande quand on se déplace en van, permet de localiser sur une carte tout ce dont on pourrait avoir besoin pendant le voyage : toilettes et douches publiques, camping, choses à faire… tout y est et les commentaires laissés par les utilisateurs permettent d’avoir plein de détails sur les différents lieux. On prend donc le temps de se doucher avant de rejoindre Pauline et Edouard. Après 7 mois de voyage, ça fait plaisir de les retrouver. Ils sont un peu plus « frais » que nous : eux sont arrivés la veille et ont dormi 17 heures ! Dur le décalage horaire ici : 11 heures par rapport à la France.

Après les retrouvailles, on ne perd pas de temps et on file à l’agence Escape pour récupérer nos vans. On a hâte de les découvrir, de voir comment ils sont à l’intérieur mais aussi à l’extérieur, car les vans Escape ont la particularité d’être tagués. Arrivé là-bas, on ne comprend quasiment rien à ce que nous explique le vendeur (encore !). Heureusement, il nous passe une petite vidéo sur les particularités de la conduite en Nouvelle-Zélande en français. Il est ensuite temps de découvrir nos véhicules : pour nous ce sera un King Kong sur une face et un Godzilla sur l’autre, ça fait un peu agressif quand même, j’aurais préféré des petites fleurs. Celui de Pauline et Edouard, lui, a une face rose (qu’ils essaieront par la suite de cacher au maximum) et une autre face plus jolie avec un kiwi volant. Le kiwi est l’oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande. Il ressemble à une grosse poule avec un long bec fin, et contrairement à ce que laisse penser le van, ne peut pas voler. C’est une espèce menacée et c’est très rare d’en croiser.

Au niveau de l’intérieur, on n’est pas déçu, ça a l’air confortable et pratique. La partie cuisine se trouve à l’arrière du van. Ils y ont installé un petit meuble en bois avec évier intégré (relié à un gros bidon d’eau), auquel on accède en ouvrant le coffre. Tout le nécessaire est à notre disposition : réchaud au gaz, poêle, casseroles, assiettes, couverts… Le reste du van est composé de deux banquettes et d’une table centrale qu’il est possible de convertir en lit (vraiment très grand : on aura la place pour dormir). Sous les banquettes se trouvent plein de rangements : on va pouvoir défaire nos sacs et laisser nos affaires au même endroit pendant quasiment 1 mois : le luxe ! On trouve même un joli surnom pour notre maison : le « Gros Lulu » !

Le vendeur nous explique un peu comment fonctionnent les vans, on comprend l’essentiel. Le van de Pauline et Edouard est automatique, le notre en revanche est manuel : ça va être chaud de passer les vitesses avec la main gauche (ici, c’est conduite à gauche et donc volant à droite). On signe les papiers et c’est parti. Première destination : le Pack’n’save, un grand supermarché bon marché, pour nous approvisionner. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait les courses et ça nous fait plaisir ! Dur de se retenir, surtout qu’on redécouvre des produits dont on n’avait plus l’habitude : fromage, yaourt, muesli, Nutella ! On se limite quand même car il va falloir cuisiner avec un réchaud, il nous faut donc des choses simples et rapides à cuire et nous n’avons qu’une glacière pour conserver la nourriture au frais. On opte donc pour des pâtes, du riz, des patates, des boîtes de conserve, du pain de mie, de la charcuterie et du fromage pour les casse-croûtes du midi. On achète aussi quelques fruits et légumes frais, même s’ils sont assez chers ici.

Une fois nos placards du van remplis, le vrai départ est donné : direction le lac Pukaki, situé à 275 km de Christchurch. On part sous la pluie et la route, bordée de nuage nous apparaît bien monotone. Moi je passe une grande partie de ces trois heures de trajet à dormir. Alors qu’on arrive presque à destination, le vent qui souffle rudement fort, finit par évacuer les nuages et on découvre un superbe paysage : des grandes étendues d’herbes jaunes soulignées par des petites montagnes auxquelles les nuages s’accrochent désespérément. On profite du spectacle que nous offre la route et on fait un petit arrêt au lac Tekapo alors que le soleil est en train de se coucher.

On arrive à notre camping, situé le long du lac Pukaki alors que le soleil n’est déjà plus là. On a quand même le temps d’admirer le lac et les montagnes avant qu’il fasse tout noir : on a de la chance, le mont Cook, dont on se rapprochera demain, est bien dégagé ! On trouve deux places : il y a le choix car ce camping ressemble plutôt à un parking. Mais on ne va pas se plaindre : il est gratuit et bénéficie en plus d’une superbe vue. Ce soir, au menu : riz et sauce curry ! On mange à l’intérieur du van de Pauline et Edouard (il est plus confortable et lui a de la lumière, 1ère défaillance de notre van !) car il fait assez froid. On se couchera assez tôt, complètement crevé, après avoir admiré le ciel étoilé (quasiment aussi beau qu’en Mongolie, ce n’est pas peu dire !).