En bonne compagnie au Salar d’Uyuni

[Article écrit par Pauline]

 

Après une nuit de bus, on arrive à la frontière de la Bolivie au petit matin, dans la ville de Villazon. On sent qu’on change de décor : on se retrouve dans une ville bordélique, aux trottoirs et façades décrépis, où les chiens errants font leur loi. Les gens aussi sont différents. Ici, ils ont la peau foncée et marquée par le soleil. Il faut dire qu’en Bolivie, 60% de la population est d’origine indigène, en grande majorité quechua et aymara, ce qui est loin d’être le cas dans les pays voisins. On ne peut s’empêcher de détailler la tenue des femmes : une jupe plissée avec de multiples jupons, un tablier, des sandales et des grosses chaussettes car il fait froid quand même ! Leurs cheveux sont tressés en deux longues nattes séparées par une raie bien nette sur le milieu du front et la plupart portent un chapeau. En Argentine, on avait déjà croisé des femmes portant l’habit traditionnel, mais c’était toujours des personnes d’un certain âge, ici ce sont quasiment toutes les femmes qui sont vêtues de cette façon.

01 - femme en habit traditionnel

 

Les formalités pour rentrer sur le territoire bolivien se font rapidement, et en moins de dix minutes, on fait nos adieux à l’Argentine. Il nous faut maintenant rejoindre la gare de bus pour gagner la ville de Tupiza. Pas de chance pour nous, une nouvelle gare routière vient de se construire, mais en dehors de la ville. On s’y rendra donc à pieds, en traversant un quartier en construction complètement glauque pour atterrir devant ce qui ressemble, à première vue, à un énorme stade de foot flambant neuf. On peut dire qu’ils ont vu les choses en grand pour ce nouveau terminal de bus, et le contraste avec les alentours à de quoi surprendre !

Un voyage en bus et quatre heures plus tard, on se retrouve dans la ville de Tupiza. Nous sommes toujours avec Chap et Flore, et Mathieu, un copain de TPE lui aussi, doit nous rejoindre ici pour passer ces 15 derniers jours de voyage en Bolivie avec nous. Pour commencer, on a prévu de partir tous ensemble pour une excursion de 4 jours qui nous mènera de Tupiza au Salar d’Uyuni, la plus grande étendue de sel au monde.

La ville de Tupiza nous apparaît comme très typique et plutôt sympathique : une poignée de rues poussiéreuses, une petite place centrale ombragée où il fait bon se poser, un grand mercado central qu’on traverse en lorgnant sur les fruits et les légumes, les petits pains et le fromage. Mathieu arrive vers 12h00, et une fois les retrouvailles fêtées, on s’empresse de rejoindre l’étage du marché et ses petites cantines. Une quinzaine de mamitas (petit nom affectif que toutes les femmes se donnent entre elles), proposant toutes à peu près le même menu, se partagent ici l’espace. Chacune dispose de sa petite cuisine et de quelques tables et chaises et c’est à celle qui criera le plus fort pour attirer le client. Après avoir fait le tour, on choisit un stand où on nous sert un « almuerzo completo », entendez par là une soupe bien roborative à base de semoule et un plat principal avec un morceau de viande, du riz et des patates. Rien de très fin, mais ça cale et ça coûte trois fois rien (1,50 euros).  Car oui, ce qui change aussi ici par rapport au Chili et en Argentine, ce sont les prix, comparables à ce qu’on avait en Asie. Une chambre en dortoir nous revient à 5 euros par personne et un repas (à condition de ne pas être trop exigeant) entre 2 et 4 euros.

02 - Tupiza

03 - le marché

 

On reste deux jours à Tupiza, le temps de se reposer un peu après notre périple de Salta et d’organiser notre excursion vers le Salar d’Uyuni. Pas facile de choisir une agence parmi toutes celles présentes en ville. Il faut dire aussi, on est exigeant, on passe tout en revue, y compris (et surtout !) les repas prévus durant ces quatre jours. Malheureusement pour nous, on apprend que la neige a aussi frappé cette région : le parcours classique de ce tour risque donc d’être modifié et les lagunes et geysers qu’on espérait tant voir ont de forte chance de ne pas être accessibles. Cela nous permet au moins de faire notre choix parmi les quatre agences que nous sommes allés voir : deux d’entre elles nous affirment que nous pourrons passer sans problème, que pour l’instant cette partie du parc n’est pas fermée, qu’il n’y a pas encore de neige, alors que les deux autres nous indiquent, preuve à l’appui (on voit une vidéo d’un 4×4 qui galère dans la neige) qu’il y a très peu de chance pour que nous puissions passer et qui prévoient dans ce cas des routes alternatives. Les deux premières sont-elles mal renseignées ou juste malhonnêtes ? En tout cas, pour nous le choix est vite fait : on n’a pas envie de se retrouver bloqué par la neige dans le 4×4 alors qu’on nous prédit des températures avoisinant les -15 degrés ! Et pour départager les deux agences sérieuses, on s’en remet à nos estomacs et on choisit celle qui promet des pancakes au petit déjeuner !

L’après-midi du deuxième jour, comme tout est déjà calé pour les jours suivants, on s’accorde une virée à cheval. Flore et moi en avions très envie et on a réussi à convaincre les garçons de nous accompagner. Dommage, le temps n’est pas de la partie et on se prend beaucoup de pluie au début de la balade. Mais on apprécie quand même beaucoup la sortie : fièrement assis sur nos montures (enfin pour certains…) on se promène dans un décor digne du far west avec ses grandes falaises rouges, ses cactus et ses canyons. On regrette même de ne pas avoir joué le jeu jusqu’au bout et d’avoir préféré porter des casques (pas très classe…) plutôt que des chapeaux de cow-boys. Et en plus, on a pu faire un peu de galop. J’ai trouvé ça beaucoup plus confortable qu’en Mongolie !

04 - à cheval

 

Le lendemain, à 7h30, c’est l’heure du grand départ. On retrouve toute notre équipe pour ces quatre prochains jours devant l’agence Torre Tour. On partira à deux 4×4 avec, dans chacun d’eux, 5 touristes et 1 chauffeur. Une cuisinière nous accompagne aussi et voyagera dans l’un ou l’autre des 4×4. On fait les présentations : nous, nous serons avec Hugo, le frère de Bilma, la cuisinière, et le deuxième 4×4 sera conduit par Nelson. Aucun des trois ne parle anglais et on est bien content d’avoir avec nous Chap, Flore et Mathieu qui se débrouillent plutôt pas mal en espagnol. Côté touriste, la communication sera plus facile, car dans l’autre 4×4, il y aura quatre Français et un Israëlien qui parle très bien anglais. Après avoir chargé nos sacs et la nourriture sur le toit, on démarre. C’est parti pour 4 jours de paysage de folie !

05 - Hugo et son 4x4

06 - Bilma

 

 

Le premier jour, il est prévu de faire beaucoup de route, et en effet on roule bien ! On commence par traverser les mêmes paysages que ceux qu’on avait vu pendant notre balade à cheval et on croise des cactus plutôt originaux. On monte, on monte, on monte et la température dégringole, dégringole, dégringole… On se retrouve en plein altiplano désertique, avec seulement quelques lamas qui viennent rompre la solitude des lieux. Très vite la neige et les montagnes élevées font leur apparition. On continue à rouler en passant dans de petits villages aux maisons en adobe avec un toit de paille. On s’arrête dans l’un d’eux pour prendre notre déjeuner et ce sera l’occasion de vérifier les talents de cuisinière de Bilma.

07 - drôle de cactus

08 - l'Altiplano

09 - la neige !

10 - village en adobe

 

On reprend la route en début d’après-midi et on avale les kilomètres. Notre guide-chauffeur, Hugo, est un pilote, ça fait 8 ans qu’il fait ce métier et qu’il patrouille dans la région. Avec lui, on est entre de bonnes mains, et en plus il nous apprend plein de choses sur la région. On fait une seule pause sur la route dans la Vallée de l’Encantada. Cela signifie Vallée de l’Enchantement, et elle porte plutôt bien son nom avec ses gigantesques formations rocheuses sculptées par la pluie. On se promène à pieds au milieu des roches en essayant de desceller les petits passages intérieurs mais on ne s’éternise pas trop quand même : il fait froid.

11 - la vallée de l'Encantada

12 - la vallée de l'Encantada

13 - la vallée de l'Encantada

 

En fin d’après midi, on se rapproche du parc du sud Lipez, celui avec les célèbres lagunes, les volcans et les geysers. Hugo nous avait prévenu dans la matinée, il est bien fermé à cause de la neige, on ne le verra donc pas cette fois-ci. Arrivé au village de San Antonio, deux routes s’offrent à nous, soit on prend celle initialement prévue qui passe tout près du parc et nous permettrait d’admirer de plus près les beaux volcans, soit on prend une route alternative plus sûre. Après avoir arrêté deux gamins dans le village, Hugo décide de prendre la route alternative. Sur le coup, je suis un peu déçue mais deux jours plus tard on apprendra qu’on a évité le pire : on rencontre des touristes qui avaient tenté de passer par là et qui se sont retrouvés coincés dans la neige à la tombée de la nuit, aïe !

Après avoir assisté à un joli coucher de soleil et lever de lune, on roule encore pendant deux heures. On commence à être pressé d’en finir, d’autant plus que nous sommes obligés d’attendre Nelson toutes les 15 minutes : son 4×4 n’a plus qu’un phare et il n’avance pas. Vers 20h30, on arrive enfin dans l’auberge que nous a choisi Hugo pour la nuit. Il fait un froid glacial mais l’auberge est plutôt confortable et un feu brûle dans la salle à manger. Une fois nos estomacs bien remplis, et après avoir fait quelques parties de Tamoule (le jeu de cartes qu’on avait appris en Chine) malgré la fatigue et le froid, on se réfugie dans nos gros duvets, sous deux grosses couvertures et on s’endort tout habillé ! Le froid ne nous aura pas !

14 - on s'approche du parc du Sud Lipez

15 - lever de lune

 

Le lendemain, au réveil, les vitres de notre chambre sont gelées à l’intérieur… Brrrr. Pas facile de sortir du duvet. Le petit déj avalé, notre 4×4 nous fait des frayeurs car il ne veut plus démarrer. Mais « qu’est ce qui se passe ? » (seule phrase française connue par Hugo). On passe donc une bonne heure à discuter avec tout notre petit groupe pendant que Hugo et Nelson jouent les mécanos. Tomer qui parade avec ses gants, son bonnets et son poncho en alpagua déchante bien vite. Après vérification d’expert (Nelson et Bilma), il se trouve qu’en fait il s’est bien fait avoir, c’est de la chèvre. Cela lui vaudra un beau surnom pour le reste du séjour : « chivo » (chèvre en espagnol), que Bilma, hilare, ne cessera d’utiliser. Bon heureusement, au bout d’une heure, le moteur ronronne de nouveau : c’est parti !

Aujourd’hui, nous faisons route vers le Salar d’Uyuni, où nous passerons la nuit. La route devrait être moins longue que le jour précédent et on fera plus d’arrêts. On commence par s’arrêter au milieu de formations rocheuses plus ou moins étranges : ici la coupe du monde, là un chameau… bon ce n’est pas aussi spectaculaire que ce qu’on a vu jusqu’à présent, mais on s’amuse bien à escalader tous ces rochers et à prendre des photos cocasses. Enfin à ce jeu, on n’arrive pas à battre Tomer, qui multiplie les selfies. Il a une GoPro qui se déclenche au son de sa voix, et toutes les trente secondes, il trouve un nouvel angle de vue et on entend alors son « GoPro, take a photo » qui deviendra légendaire !

16 - bon en fait c'est un dromadaire

 

La suite du programme est plus intéressante : on se rend à la laguna Vinto. La lagune en elle-même est jolie, mais c’est surtout un lieu idéal pour observer les animaux de la région. Lama, flamand rose et la star de la journée : le nandou, une sorte d’autruche qui court super vite.

17 - laguna Vinto

18 - les lamas et flamands roses

19 - laguna Vinto

20 - on a fait peur au nandou

 

A midi, on fait une halte à la laguna Negra (numéro 1), la plus belle selon nous. C’est un des endroits préférés de Hugo et on comprend pourquoi : on y accède par une sorte de marécage asséché entouré de roches aux couleurs roses et on débouche sur une petite étendue d’eau d’un bleu profond bordée de roseaux. On ne se lasse pas du spectacle, mais nos estomacs nous rappellent à l’ordre et on fait honneur au pique-nique concocté par Bilma : boulettes de viande, salade de pâtes, légumes bouillis, tout y passe et on se régale !

21 - en allant à la laguna Negra

22 - en allant à la laguna Negra

23 - Laguna Negra

24 - pique-nique

 

Le reste de la journée se déroule tranquillement, on fait deux autres arrêts pour aller admirer un canyon et une autre laguna Negra. On observe des viscaches, sortes de lapins avec une queue d’écureuil capables de sauter très haut. On roule ensuite en direction du salar d’Uyuni en admirant au passage, les nombreux volcans enneigés se dressant sur notre route et on croise un train : plutôt improbable dans ces lieux désertiques !

25 - canyon

26 - à côté de la 2ème laguna Negra

27 - à côté de la 2ème laguna Negra

28 - laguna Negra

29 - viscaches

30 - train dans le désert

 

On arrive au salar à la fin de la journée. On n’est pas encore complètement dedans, on découvrira la grande étendue de sel le lendemain, mais ce soir, on dort dans un hôtel de sel ! Oui oui, le mur, le sol, les poutres et même le mobilier : tout est en sel. C’est drôle et en même temps très classe.

31 - hôtel de sel

 

Ce soir là, Bilma nous fait extrêmement plaisir, car, après la petite soupe traditionnelle, elle nous sert un énorme plat de lasagnes. Trop bon ! Au cours du repas, les conversations sont centrées sur notre programme du lendemain. C’est qu’on va avoir une dure journée : réveil à 5h30 du matin pour aller voir le lever de soleil sur le salar d’Uyuni et ascension du volcan Tupuna, qui culmine à 5400m (nous on ne peut aller que jusqu’à 5200m). Il va falloir être en forme ! Avant d’aller nous coucher, Tomer nous offre un paquet de feuilles de coca pour nous aider demain. La coca est une plante qui est ici considérée comme ayant des vertus médicinales. Entre autre, elle permettrait d’aider à lutter contre le mal d’altitude. Beaucoup de personnes la consomment régulièrement en Bolivie, le plus souvent sous forme de feuille séchée qu’ils humidifient avant de la stocker dans leur bouche. Ca leur fait une grosse chique – puisqu’ils peuvent en mettent jusqu’à 100 dans leur bouche – et on ne comprend alors plus très bien ce qu’ils racontent. Chez nous la coca est considérée comme un stupéfiant et est illégale, car c’est aussi de là que provient la cocaïne. On remercie Tomer et on file vite se coucher.

Le lendemain, le réveil à 5h30 n’est pas si difficile. Ce qui est beaucoup plus dur, c’est la température qu’il fait dehors. On se rue à l’intérieur des voitures, on allume le chauffage et on fait route vers l’Isla Incahuasi, perdue au milieu du salar d’Uyuni. On découvre le salar progressivement, à mesure que le soleil se lève, c’est magnifique : du blanc à perte de vue, entouré de volcans enneigés. Le salar, qui fait aujourd’hui 12000 km² et se trouve à 3600m d’altitude a été formé suite à l’évaporation d’un immense lac salé préhistorique. Le soleil levant donne des couleurs rosées à l’ensemble, on s’arrête avec la voiture et on profite du spectacle.

32 - le salar au lever de soleil

33 - nous et le salar

34 - nous et le salar

 

On arrive ensuite sur l’isla Incahuasi, une des « îles » qui parsèment le salar et semblent flotter à sa surface. Cette île est en fait un témoin du passé du salar, car elle est constituée de fossiles d’algues et de structures coralliennes. Aujourd’hui, elle est recouverte de cactus et est très courtisée par les touristes car elle permet d’avoir des vues magnifiques sur le salar. Quand on y arrive, la température n’est toujours pas montée et c’est un vrai supplice pour nos mains et nos orteils, à la fin je n’arrive même plus à prendre des photos. On redescend pour prendre notre petit déjeuner : Bilma a dressé une table au soleil avec plein de bonnes choses : café, yaourt, céréales et un énorme gâteau à l’orange qu’on s’empresse de manger avec du dulce de leche, cette sorte de confiture de lait si populaire en Amérique du sud. Mais même avec tout ça, on n’arrive pas à se réchauffer. On est content de regagner la voiture et sa chaleur, direction le village de Coquesa, situé au pied du volcan Tunupa.

35 - île Incahuasi

36 - cactus sur l'île

37 - île Incahuasi

38 - petit dèj mucho frio

 

Il nous faut quand même 1 heure 30 pour atteindre le pied du volcan, on le voyait bien de l’isla Incahuasi, mais avec ce relief blanc tout plat on a du mal à se rendre compte des distances.

39 - le volcan Tunupa

 

Arrivé au village, Hugo part à la recherche de guides. Seule la première partie de l’ascension du volcan peut se faire seul, si on veut monter à plus de 4500m, il faut prendre un guide. Et nous on veut monter tout en haut, on est motivé ! Il revient bien vite : il nous a trouvé deux guides (nécessaire car on est un groupe de 10 et si certains abandonnent, un des guides pourra les ramener en bas), mais il faut partir tout de suite. Pas le temps de manger, sinon nous ne pourrons pas atteindre le sommet et redescendre avant le coucher du soleil. Aïe, heureusement qu’on avait bien mangé au petit déjeuner ! On part déposer toutes nos affaires dans notre hôtel pour ce soir, Bilma nous distribue des en-cas pour l’ascension (pomme, barre de chocolat et jus de fruit) et c’est parti pour la grande aventure. Le 4×4 nous emmène jusqu’à 4200m, après c’est à nos jambes de faire le reste. Les guides commencent par nous emmener dans une petite grotte où des momies ont été retrouvées. Apparemment, ce serait une sépulture et les températures de la région auraient permis de bien conserver les corps. Bon, je vous avoue, à ce moment là je n’ai pas trop écouté les explications du guide, j’avais mon objectif en tête : atteindre les 5200m et j’étais pressée de commencer à marcher. Je pense que tout le monde était dans le même état d’esprit et on ne s’est pas éternisé dans la grotte.

Le guide en tête, nous partons donc à 12 pour une ascension qui doit durer 5 heures. Le rythme donné par le guide est plutôt tranquille mais à cette altitude, on se fatigue vite et heureusement qu’on fait des petites pauses régulières pour reprendre notre souffle et détendre nos muscles. Cela nous permet aussi de grignoter, car je crois qu’on a tous assez faim, ce qui n’aide pas à monter. Est-ce le paysage magnifique qui nous a motivé ou la coca que nous mâchouillons depuis le matin en espérant ainsi vaincre le mal des montagnes, mais toujours est-il que nous arrivons au bout de l’ascension, même Tomer qui avait des problèmes avec son asthme ! Trop fier de nous (en plus on est monté en 4h30), on multiplie les photos au sommet mais on ne s’éternise pas non plus car un vent tenace nous gèle les os. La descente, en ligne droite dans un pierrier, est beaucoup plus rapide. Enfin surtout pour les autres, car moi j’ai un peu peur de descendre en courant et j’adopte plutôt le style glissade. Tomer, lui, c’est plutôt roulade !

40 - ascension du volcan

41 - ascension du volcan

42 - ascension du volcan

43 - ascension du volcan

44 - au sommet

45 - on redescend

 

On rejoint les 4×4 vers 18h00, lessivé et affamé. Heureusement, Bilma nous attendait à l’auberge avec un repas de fête en quantité monstrueuse : flamand rose rôti accompagné de différentes variétés de patates (et oui en Amérique Latine, ils ont bien plus de choix que nous niveau patate !), le tout accompagné d’un vin de Bolivie. Repas de roi, même si le lendemain, Bilma nous avoue nous avoir fait une bonne blague : ce n’était pas du flamand rose mais du poulet que nous avions mangé, on s’est bien fait avoir, je met ça sur le compte de notre fatigue de la journée. Ce soir là, on veille plus tard que les autres soirs, en même temps c’est le dernier et on veux profiter d’être tous ensemble.

46 - dernière soirée

 

Le lendemain, après une grasse mat’ jusqu’à 7h30, on a le droit à un bon petit déjeuner à base de pancakes. Les yeux des autres groupes présents dans la même auberge que nous brillent de jalousie en nous regardant manger : en même temps, les pauvres, ils ont eu le droit la veille à des spaghettis sauce tomate quand nous on avait notre festin… alala, il fallait mieux choisir son agence !

47 - réveil au bord du salar

 

Pour notre dernière matinée, direction le salar pour une session photos des plus amusantes. Comme le salar est particulièrement plat et vide, c’est facile de faire des trucages :

48 - il est d'un blanc !

49 - la fine équipe

50 - séance photos

51 - séance photos

52 - séance photos

53 - séance photos

54 - séance photos

55 - séance photos

 

On s’amuse pendant deux heures à inventer toutes sortes de situations comiques puis on repart vers la ville d’Uyuni, fin du voyage. Un dernier arrêt dans un cimetière de locomotives, puis il est temps de faire nos adieux à Hugo, Nelson, Bilma et aux autres touristes qui ont partagé cette expérience avec nous. Chacun part de son côté, pour nous cinq, ce sera destination Sucre, avec une étape à Potosi !

56 - dans le cimetière de locomotive

57 - en attendant le bus pour Potosi



7 réponses à “En bonne compagnie au Salar d’Uyuni”

  1. Pauline D dit :

    Les photos sont toutes plus magnifiques les unes que les autres ! quelle richesse naturelle ce pays, entre les animaux, les cactus géants (d’ailleurs vous savez ce que c’est la plante verte étrange sur la photo 26 ?!). Et les photos dans le désert de sel sont tout simplement géniales ^^

    • Pauline BUSSON dit :

      Oui elle est étrange cette plante: en fait c’est du bois qui se recouvre de mousse, ils s’en servent pour se chauffer là-bas.

  2. Marie-Laure & Bernard dit :

    De beaux paysages, différents de ce que l’on a vu jusqu’à présent et des photomontages très drôles. Bravo pour vos reportages toujours bien documentés et agréables à lire.
    Bises à tous les deux

  3. Françoise S. dit :

    Grandioses vos photos du Salar…. La Bolivie ne semble pas avoir beaucoup changé en 27 ans ! Merci de nous faire partager vos aventures palpitantes et bonne poursuite de voyage.

  4. koko dit :

    Trop drôles vos photos du Salar !

  5. Philippe et jojo dit :

    Coucou les loulous genial,genial,genial
    Les paysages sont tellement beau ,on se croirait dans des décors de films
    Le froid avait l’air de piquer un peu
    Mais je pense que cela valait le coup
    En plus vous avais bien manger ‘mes cochons ‘
    Et les photos montages trop drole
    Profiter bien
    Grosses bises

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